Le trouble du spectre de l’autisme (TSA) est une affection neurodéveloppementale complexe, caractérisée par des déficits dans la communication sociale, des comportements répétitifs et une variabilité sensorielle. Malgré des décennies de recherche, les thérapies conventionnelles se concentrent principalement sur la gestion des symptômes plutôt que sur la correction des anomalies biologiques fondamentales.

La thérapie par cellules souches émerge comme une stratégie thérapeutique prometteuse, visant à réparer les dysfonctionnements immunitaires, réduire le stress oxydatif, restaurer la connectivité neuronale et stimuler la neurogenèse. Lorsqu’elle est associée à des interventions comportementales appropriées, elle peut optimiser de manière significative les résultats fonctionnels chez les enfants autistes.

  1. Dysfonctions biologiques sous-jacentes dans l’autisme
    Avant d’explorer les mécanismes de la thérapie par cellules souches, il est essentiel de comprendre les principales anomalies biologiques associées au TSA :

1.1 Neuroinflammation
Des niveaux élevés de cytokines pro-inflammatoires telles que l’interleukine-6 (IL-6) et le facteur de nécrose tumorale alpha (TNF-α) sont souvent détectés dans le cerveau des personnes autistes. Cette inflammation chronique perturbe la maturation neuronale et entrave la plasticité synaptique.

1.2 Stress oxydatif
Un déséquilibre entre la production de radicaux libres et la capacité antioxydante favorise des dommages neuronaux, la peroxydation lipidique et des mutations de l’ADN mitochondrial.

1.3 Dysfonction mitochondriale
Les mitochondries des enfants autistes montrent des anomalies dans la production d’adénosine triphosphate (ATP), générant un déficit énergétique chronique et une susceptibilité accrue au stress cellulaire.

1.4 Anomalies synaptiques
Les mutations de protéines d’adhésion synaptique, comme les neuroligines et neurexines, compromettent la transmission neuronale et entraînent des schémas de connectivité atypiques.

1.5 Hypoperfusion cérébrale
Un flux sanguin réduit, particulièrement dans les régions frontales et temporales, est associé à des déficits cognitifs et comportementaux.

  1. Mécanismes moléculaires de la thérapie par cellules souches
    La thérapie par cellules souches mésenchymateuses (CSM) agit via plusieurs voies moléculaires complémentaires :

2.1 Modulation immunitaire
Sécrétion de cytokines anti-inflammatoires : IL-10, TGF-β et PGE2.

Inhibition des cellules pro-inflammatoires : réduction de l’activité des cellules Th1 et Th17.

Stimulation des T régulateurs : qui maintiennent l’homéostasie immunitaire.

Les exosomes libérés par les CSM transportent des microARN tels que miR-146a et miR-21, inhibant la voie NF-κB responsable de l’inflammation chronique.

2.2 Protection antioxydante et réparation mitochondriale
Augmentation des défenses antioxydantes : stimulation du glutathion, de la superoxyde dismutase (SOD) et de la catalase.

Biogenèse mitochondriale : via l’activation de PGC-1α, améliorant la fonction énergétique neuronale.

Réduction des ROS : protégeant les neurones de la peroxydation lipidique.

2.3 Promotion de la neurogenèse
Sécrétion de facteurs neurotrophiques : BDNF, GDNF, NGF.

Amélioration de la plasticité synaptique : augmentation de l’expression de protéines comme PSD-95 et Synapsin I.

Renforcement de la transmission synaptique : via l’augmentation des récepteurs NMDA et AMPA.

2.4 Restauration de la vascularisation cérébrale
Induction de l’angiogenèse : par libération de VEGF et d’Angiopoïétine-1.

Amélioration du métabolisme cérébral : meilleure oxygénation et transport des nutriments.

3. Restauration de la connectivité neuronale

La thérapie par cellules souches ne se contente pas de réparer les neurones individuels, elle favorise également une meilleure organisation des circuits neuronaux dans le cerveau. Cette restauration est essentielle pour améliorer les capacités cognitives, sociales et comportementales des individus atteints de TSA.

3.1 Restauration de la densité synaptique

Les cellules souches jouent un rôle crucial dans le renforcement des connexions entre les neurones, en augmentant la densité synaptique. Cela améliore la communication entre les régions du cerveau, permettant des réponses plus rapides et plus coordonnées aux stimuli externes. Cela est particulièrement bénéfique pour les enfants autistes, qui présentent souvent des déficits dans la formation et la maintenance des synapses.

3.2 Croissance axonale et myélinisation

La croissance des axones est un aspect essentiel de la restauration neuronale. Les cellules souches favorisent la régénération des axones endommagés, ce qui permet aux signaux électriques de voyager plus efficacement entre les cellules nerveuses. En outre, la myélinisation — la couche isolante autour des axones — est améliorée grâce à la libération de facteurs de croissance tels que le bFGF (facteur de croissance des fibroblastes de base) et l’IGF-1 (facteur de croissance insulin-like). Une myélinisation adéquate est cruciale pour assurer une transmission rapide et efficace des signaux nerveux.

3.3 Plasticité synaptique et renforcement de l’apprentissage

La plasticité synaptique, la capacité des connexions neuronales à se renforcer ou à se modifier en fonction de l’expérience, est essentielle à l’apprentissage. Les cellules souches favorisent cette plasticité en augmentant l’expression des protéines synaptiques clés comme le PSD-95 et la synapsine I, qui sont responsables de l’ancrage des récepteurs dans la synapse. Cette amélioration de la plasticité synaptique contribue à des capacités d’apprentissage accrues, un domaine dans lequel les enfants autistes peuvent montrer des déficits.

3.4 Restauration des circuits cérébraux fonctionnels

Les enfants autistes présentent souvent des dysfonctionnements dans les réseaux neuronaux spécifiques, notamment dans le cortex préfrontal et l’amygdale, qui sont impliqués dans le traitement des émotions et des interactions sociales. Les cellules souches peuvent aider à rétablir des circuits neuronaux plus fonctionnels en rétablissant l’équilibre entre excitation et inhibition dans ces régions cérébrales. Cela peut conduire à une meilleure régulation émotionnelle et à des interactions sociales plus adaptées.


4. Impact comportemental et amélioration des symptômes

Les effets biologiques de la thérapie par cellules souches se manifestent souvent par des améliorations significatives dans les comportements et les compétences sociales des enfants autistes. Une fois que les mécanismes moléculaires sous-jacents ont été restaurés, les enfants deviennent plus réceptifs aux approches comportementales comme l’analyse comportementale appliquée (ABA), la thérapie de développement et les programmes de compétences sociales.

4.1 Réduction de l’hyperactivité et des comportements stéréotypés

Les enfants autistes présentent fréquemment des comportements répétitifs et stéréotypés (tels que le balancement du corps ou les mouvements des mains). Grâce à l’amélioration de la connectivité neuronale, ces comportements peuvent être significativement réduits. L’augmentation de la régulation émotionnelle, renforcée par la thérapie par cellules souches, joue un rôle clé dans la gestion de ces symptômes.

4.2 Amélioration des compétences sociales

L’un des défis majeurs pour les enfants autistes est l’interaction sociale. Après la thérapie par cellules souches, de nombreux enfants présentent des améliorations notables dans leurs compétences sociales, notamment :

  • Un meilleur contact visuel
  • Une meilleure capacité à comprendre les émotions des autres
  • Une augmentation des comportements de partage et d’empathie

Les enfants deviennent également plus enclins à participer à des jeux sociaux et à interagir avec leurs pairs, ce qui est un signe de la restauration de la connectivité cérébrale dans les régions sociales et émotionnelles du cerveau, comme l’amygdale.

4.3 Amélioration de la communication verbale

Chez certains enfants, la thérapie par cellules souches a permis une amélioration notable de la communication verbale. Cela est en partie dû à la stimulation de l’aire de Broca et d’autres régions du cerveau liées au langage. Les enfants qui étaient auparavant non verbaux ou qui avaient des capacités de communication limitées montrent des progrès dans la production de mots, des phrases et la compréhension des signaux sociaux verbaux.


5. Thérapies comportementales complémentaires après la thérapie par cellules souches

Bien que la thérapie par cellules souches offre un soutien biologique fondamental, elle ne remplace pas l’importance des interventions comportementales. L’intégration des deux approches maximise les améliorations fonctionnelles chez les enfants autistes.

5.1 Analyse comportementale appliquée (ABA)

L’ABA est l’une des approches les plus courantes et les plus efficaces dans le traitement de l’autisme. Après une thérapie par cellules souches, les enfants sont mieux capables de suivre des instructions, de participer à des sessions de renforcement positif et de se concentrer pendant de plus longues périodes. Par exemple, un enfant qui avait du mal à s’asseoir pendant les séances d’ABA peut, après la thérapie par cellules souches, être capable de maintenir son attention pendant des sessions de 30 à 45 minutes.

5.2 Thérapie de développement et thérapie occupationnelle

Les thérapies de développement se concentrent sur l’amélioration des compétences motrices, de la coordination et des capacités d’autosoins. Les enfants qui ont reçu des cellules souches montrent souvent des progrès dans des activités comme le dessin, l’écriture et les jeux de rôle. La thérapie occupationnelle, qui se concentre sur les habiletés de la vie quotidienne, devient également plus efficace lorsque les capacités de traitement sensoriel et moteur des enfants sont améliorées par les cellules souches.

5.3 Thérapie de la parole et des compétences sociales

La thérapie de la parole permet de développer la communication verbale et non verbale, tandis que les programmes de compétences sociales aident les enfants à améliorer leurs interactions avec leurs pairs. Après la thérapie par cellules souches, de nombreux enfants montrent des progrès dans leur capacité à comprendre les émotions des autres, à faire des demandes appropriées et à participer à des jeux sociaux.

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